53 jours. C’est cette année le temps durant lequel les femmes travailleront « gratuitement », du fait de leur salaire en général inférieur aux hommes. En inversant, cela veut dire que si un homme touche un salaire donné sur 365 jours, les femmes toucheront elles ce même salaire pendant seulement 312 jours. C’est même précisément à partir de 16h48 « (et 15 secondes) » que cet écart prendra effet, ce vendredi 8 novembre.
13,9% d’écart de salaire
C’est la newsletter féministe « Les Glorieuses » qui effectue ce calcul depuis 2016, en se basant sur des statistiques publiées par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE). Selon ces dernières, un écart de salaire de 13,9% existe toujours entre les hommes et les femmes en France.
Cette mesure est faite « à équivalent temps plein », c’est-à-dire pour un homme et une femme chacun sur un emploi stable. L’étude rappelle en effet que « les femmes travaillent environ 3 fois plus souvent à temps partiel que les hommes (par choix ou non), et sont moins souvent en emploi au cours de l’année. » Tout temps de travail confondu, cet écart monte à 23%.
Une mesure qui tombe toujours en novembre
Il convient de noter que depuis 2016, la date du 8 novembre est la plus tardive pour cette mesure. Dans l’ordre chronologique, les femmes se sont « arrêtées de travailler » par rapport aux hommes le 7 novembre en 2016, puis le 3 en 2017, le 6 en 2018, le 5 en 2019, le 4 en 2020, le 3 en 2021, le 4 en 2022 et enfin le 6 novembre en 2023.