Marine Le Pen pourra t-elle être candidate à la prochaine élection présidentielle ? Ce mercredi 13 novembre, le parquet a requis, dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (ex-Rassemblement national), une amende de 300 000 euros et deux peines : cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables et une inéligibilité de cinq ans à l’encontre de la députée RN du Pas-de-Calais.
L'ancienne patronne du parti a dénoncé « une volonté du parquet de la priver et de priver les Français de la capacité de voter pour qui ils souhaitent ».
Le président du parti, Jordan Bardella parle d'«une atteinte à la démocratie" sur son compte X. Parmi les autres nombreuses réactions, de nombreux soutiens de la part de son camp avec ce hashtag repris "#JeSoutiensMarine". C'est le cas de Caroline Parmentier, députée RN de la 9e circonscription du Pas-de-Calais, qui s'affiche en photo avec Marine Le Pen. « Vous ne nous ferez pas taire » écrit-elle.
Le député RN de la 3e circonscription du Pas-de-Calais, Bruno Clavet, dénonce dans un post Facebook « la sévérité des réquisitions" qui « apparait inversement proportionnée aux lacunes du dossier et aux mensonges du parlement européen.»
Ludovic Pajot, maire RN de Bruay-la-Buissière, également sur Facebook, parle d'une « volonté de faire taire le 1er parti de France ».
Un soutien plutôt étonnat, celui de Gérald Darmain, député du Nord et élu à Tourcoing, qui écrit sur son compte Facebook :« Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et, ainsi, ne puisse pas se présenter devant le suffrage des Français. »
Ce matin sur RTL, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, prend ses distances avec l’ancien ministre de l’Intérieur. « Il n’aurait pas dû dire ça, surtout un ancien ministre de l’Intérieur » estime t-il. « Vous savez qui a dit 'Il y en a marre de ces élus qui détournent de l'argent' ? Ça, c'est au tribunal de le décider, mais qui a dit cette phrase ? Marine Le Pen, 2004, le procès d'Alain Juppé, avec une peine d'inéligibilité. Il était candidat possible à la présidentielle ». ajoute t-il.
Après les réquisitions, le procès doit reprendre lundi 18 novembre, avec, cette fois, les plaidoiries de la défense pendant deux semaines.