Le 27 décembre 1974, deux jours seulement après les fêtes de Noël et au petit matin, un coup de grisou au fond de la fosse de Saint-Amé ôte la vie de 42 mineurs. C’est la catastrophe minière la plus dramatique depuis celle de Courrières, dans le Lensois également, 50 ans auparavant. 50 ans, c’est aussi le temps qui nous sépare de celle de Saint-Amé, et à cette occasion, les commémorations marqueront le coup.
© Thomas Leroux
Près de 100 représentants
« Il y aura près d’une centaine de représentants » a déclaré André Verez, président de l’association du 27 décembre 1974, en précisant que d’ordinaire, c’est une trentaine de personnes qui sont invitées. Deux veuves de mineurs décédés lors de la catastrophe feront également le déplacement devant l’église Saint-Amé, lieu de la commémoration.
Fresque et documentaire
Une fresque immense, située « à proximité de la fosse 3 », va être inaugurée à l’occasion de cette journée. Réalisée avec l’association Run Da. Art., cette œuvre murale rendra hommage aux victimes. « Ce seront aussi des images traditionnelles du passé minier de la région » précise Laurent Duporge, maire de Liévin.
Un documentaire exclusif, réalisé par les frères Aguesse, Romain et Germain de leurs prénoms, a également été tourné. Réalisé en collaboration avec BFMTV et France Télévisions notamment, il sera diffusé en avant-première aux familles des victimes le 27 décembre. Le 9 janvier 2025, il passera sur les antennes de France Télévisions avant d’être disponible en vidéo à la demande. Le cinéma « Les Étoiles » de Bruay-la-Buissière le diffusera également courant 2025.
Concentré autour de témoignages, il inclura également « des reconstitutions, des images d’archives et des images des funérailles de certains mineurs » d'après Robin Aguesse.
La catastrophe avait touché toute la région, à une époque où la presse audiovisuelle s'était déjà démocratisée. © DR