En prenant la parole ce lundi à 15h30, Michel Barnier a acté l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Le Rassemblement National a annoncé sur X/Twitter qu’il « votera la censure » de « ce texte, comme ce gouvernement. »
Déjà menacé par une promesse de censure de la part des quatre groupes à gauche de l’hémicycle, Michel Barnier se retrouve désormais menacé par une majorité de l’Assemblée.
Le Premier ministre vient d’actionner l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le budget de la Sécurité sociale.
— Groupe Rassemblement National (@groupeRN_off) December 2, 2024
Ce texte, comme ce Gouvernement, méritent la censure. pic.twitter.com/dcVmQiHV4Z
Certains députés du Pas-de-Calais voteront la censure
« Le premier ministre a rejeté notre amendement sur le renoncement total à la désindexation des retraites » a déclaré Caroline Parmentier, députée RN de la 9e circonscription du Pas-de-Calais. « Il a refermé ce faisant la porte du compromis, qui aurait permis d’améliorer partiellement le budget pour éviter le pire. Nous voterons la motion de censure. »
De son côté, Jean Luc Mélenchon a déclaré via X/Twitter qu’Emmanuel Macron est le « seul responsable de la crise financière et politique » et qu’il « doit s’en aller pour rendre la parole aux votes des Français. »
Toutes les manœuvres pour sauver le gouvernement Barnier ont échoué. Il va tomber. Et Macron, seul responsable de la crise financière et politique, doit s'en aller pour rendre la parole aux votes des Français.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 2, 2024
Et en cas de chute ?
Le vote d’une motion de censure ne peut survenir qu’au moins « un jour franc » suivant son dépôt. Ce qui signifie au plus tôt mercredi. Si le gouvernement Michel Barnier tombe, c'est alors le président de la République qui doit nommer un nouveau premier ministre. Il se pourrait qu’il nomme Michel Barnier à nouveau, « auquel cas à nouveau nous le censurerions » anticipe Caroline Parmentier.