Cette première semaine de décembre est intense pour les équipes du Louvre-Lens. Il s’agit de finaliser les derniers détails de la Galerie du temps, qui réouvre ce jeudi et du mapping organisé en ce jour de Sainte-Barbe à l’extérieur du musée.
10 semaines de fermeture pour la Galerie du Temps
Pour la première fois depuis l’ouverture du musée du Louvre-Lens en 2012, sa célèbre galerie du temps a été totalement fermée au public pour deux mois et demi de travaux depuis le début de l’exposition temporaire « Exils, regards d’artistes ». « On a fait un reset, toutes les œuvres sont reparties au musée du Louvre à Paris et 250 nouvelles œuvres qui sont arrivées » explique Annabelle Ténèze, directrice du Louvre-Lens depuis l’été 2023. Une première alors qu’une partie de l’exposition permanente changeait régulièrement depuis 12 ans. « Evidemment, on a gardé les grands principes qui font la réussite de la Galerie du temps, c’est-à-dire pouvoir voir et découvrir d’un seul regard plus de 5 000 ans d’histoire de l’art et d’humanité » continue Annabelle Ténèze. Parmi les nouveautés, un jeu de projection des œuvres sur les murs de la galerie, une allée de sphinx égyptiens (Ive siècle avant J-C) ou encore le trompe-l’œil d’Archimboldo représentant les quatre saisons.
Hommage spécial à Sainte-Barbara
« Ca va être la fête tous les jours » nous prévient très vite la directrice du musée lors d’une visite en avant-première. Il semblait obligatoire à tous de rouvrir la galerie du temps, salle phare du musée depuis sa création, en ce jour de Sainte-Barbe, sainte-patronne des mineurs de fond. L’inauguration prévoit également un mapping à l’extérieur du musée. « C’est la première diffusion du vidéo-mapping de la compagnie Inook qui sera aussi présente samedi sur le bâtiment lui-même » nous révèle Sophie Wilhem, directrice de Lens-Hénin-Carvin-Liévin tourisme. Cette réouverte intervient effectivement au cœur des festivités de la Sainte-Barbe qui se tient jusqu’au 8 décembre à Lens ou encore au terril 9-9bis de Oignies.
Une nouvelle identité pour la galerie ?
La directrice du Louvre-Lens évoque donc « un reset » de la galerie du temps, et le changement de plus de 200 œuvres dans une nouvelle collection permanente. « La promesse originelle était de faire un musée différent avec une collection permanente qui change régulièrement » détaille-t-elle. Plutôt qu’une nouvelle identité, c’est « le renouvellement d’une réussite » pour Annabelle Ténèze. Cette transformation s’est d’ailleurs faite en collaboration avec les habitants et visiteurs du musée. Pour Gunilla Lapointe, médiatrice au sein des exposition du musée, « le Louvre s’est installé à Lens pour être proche des gens. On va donc créer des dispositifs avec les visiteurs, les gens qui nous entourent ». Près de 200 habitants de Lens, professeurs, personnes âgées, étudiants, se sont impliqués pour créer de nouveaux cartels, ces écriteaux expliquant les œuvres, pour une déambulation plus facile de la part des 5 millions de visiteurs ayant déjà franchis les portes du musée du Louvre-Lens.