Le RC Lens reste sur une victoire 2-0 à Reims le week-end dernier. Un succès obtenu dans un schéma à 4 défenseurs inhabituel au coup d’envoi. Si à 2 jours de la réception de Montpellier, Will Still n’occulte pas la possibilité de revenir à trois derrière, le coach artésien ne cache pas son attrait pour ce schéma et sa satisfaction par rapport à la copie rendue en Champagne.
Lensois.com : Will Still, vous avez démarré avec un système à 4 sur la pelouse de Reims et cela vous a réussi. Va-t-il désormais remplacer le système à 3 ?
Je ne sais pas si on doit balayer le système à 3 complètement, mais c’est vrai que les choses mises en place à Reims ont été très intéressantes et plutôt productives. C’est à nous d’avoir une certaine continuité dans ce qu’on fait, de garder l’équilibre qu’on a su trouver sur ce match, mais c’est sûr qu’il y a beaucoup de positif à en retirer. Le plus dur dans le foot c’est d’enchainer et il y a un match difficile à venir contre Montpellier dimanche.
Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans ce système ?
C’était notre capacité à reconnaitre les moments où on devait les presser et les chercher haut, puis les temps où il valait mieux rester organisé avec des distances plus courtes entre nous, en se donnant plus d’espace pour attaquer derrière. Puis il y a la structure que nous avons pu mettre en place. Il y avait une stabilité défensive et des principes intéressants avec ballon, il y avait des distances de passes courtes, une animation simple car c’était la première fois, mais claire. Les joueurs ont pu se l’approprier rapidement et bien.
Vous aviez dit avoir préparé ce plan en 4 jours, comment avez-vous procédé pour que le résultat puisse être si probant rapidement une fois dans la compétition à Reims ?
En étant très pragmatique. J’avais dit qu’il fallait changer certaines choses et on l’a fait. Il faut être très clair et très honnête avec tout le monde. On l’a fait sur ce match pour telle et telle raison. Tu fais les choses de façon simple mais en permettant aux joueurs de se l’approprier vite et en restant fidèle aux principes. Car on change de système mais les principes restent les mêmes avec la volonté de rester proactif. On va continuer à travailler, ça donne une carte en plus pour continuer à travailler.
« Quand tu peux te reposer sur une sérénité dans le vestiaire, ça facilite le processus »
Comment cela maintenant se décider entre schéma à 4 ou retour sur un 3-5-2 ?
Cela va se décider en fonction de l’adversaire, de si on joue à domicile ou à l’extérieur, du contexte, des absents… J’ai toujours aimé jouer à 4 à Reims, mais on a joué aussi à 3 sur des matches particuliers. C’est juste se donner la possibilité d’avoir de la variété dans ce que l’on veut faire pour mettre en difficulté les équipes adverses. A Reims, c’était important et prévu de le faire et si c’est le cas contre Montpellier, on reverra une équipe à 4 derrière, mais ça je vous laisse le découvrir dimanche !
On a souvent évoqué la maturité de ce groupe lors des précédentes saisons. De quelle manière la ressentez-vous en tant que nouvel entraîneur et celle-ci vous a-t-elle aidé un moment comme celui-ci, qui vous a vu effectuer des choix forts avec un nouveau schéma ou des cadres mis sur le banc (Sotoca, Gradit) ?
Cette maturité ne m’étonne pas, je savais qu’elle était là, mais c’est sûr que c’est utile de pouvoir se reposer dessus, de pouvoir travailler avec des gens stables, sereins et appliqués. Oui, il y avait des choses à changer, on a pris le temps de faire les choses bien et on va continuer. Il n’y avait pas le feu au village et la transition est toujours en cours. Mais quand tu peux te reposer sur une sérénité au sein du club et dans le vestiaire, ça facilite le processus. Donc, on continue de travailler pour changer des choses, petit à petit cela se met en place. Sur le système, je n’avais pas envie de tout changer du jour au lendemain parce qu’il y a eu un certain succès avec ce qui a été fait avant. J’aurais été bête de tout changer. Il y a des choses à adapter à améliorer et c’est ce qu’on est en train de faire, mais ça prend du temps de changer une hiérarchie et une culture dans un club de foot. Il faut être patient et faire les choses dans l’ordre.
