« Les conditions de travail et d’enseignement ne sont pas acceptables ». Brigitte Louf, professeure au collège Blaise-Pascal, ne décolère pas. Elle et ses collègues alertent depuis déjà des semaines sur la dégradation de l’établissement. Sauf que la situation ne date pas d’hier, et le personnel ne semble pas entendu. « Nous avons remarqué la présence de rongeurs dans les plafonds ou la chute d’asticots qui tombaient des faux-plafonds, sans compter le taux d’humidité très élevé », complète l’enseignante, précisant que le collège est construit sur une zone marécageuse. « Tout cela s’ajoute aux problèmes de chaudière qui empêchent de chauffer des salles ».
Une insalubrité dénoncée il y a un mois par le personnel et le syndicat SNES-FSU, qui faisaient part de leur sentiment d’impuissance et d’abandon.
Des conséquences sur la santé
Au-delà des conditions de travail dégradées, cette vétusté a des conséquences sur la santé des élèves et des professeurs. Ces derniers observent de plus en plus de maladies, comme des pneumopathies. Dans certains bâtiments, les températures « sont parfois inférieures à 15 degrés », nous explique Brigitte Louf. L’insalubrité est visible jusque dans les toilettes, qui, selon elle, ne sont parfois pas accessibles. « Des élèves nous disent se retenir de boire correctement pour éviter d’avoir à aller aux WC, c’est intolérable », poursuit la professeure.
Jusqu’à quand la situation va-t-elle durer ? La question est encore loin d’être résolue. Une réunion s’est tenue avec des élus et le Département du Pas-de-Calais. Le personnel est en attente d’annonces de travaux début janvier pour tenter de remédier à cette situation.