C’est une annonce qui pourrait ne pas vous faciliter la tâche avant les fêtes de fin d’année. À partir de ce mercredi 11 décembre, il faudra disposer d’une ordonnance pour vous procurer plusieurs traitements contre le rhume au sein des officines.
Jugés dangereux par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis plus d’un an, ces huit médicaments appelés « vasoconstricteurs », basés sur la molécule pseudoéphédrine sont susceptibles de provoquer de graves effets secondaires comme des AVC et des infarctus.
Quels sont les médicaments concernés ?
Parmi ces huit médicaments anti-rhume concernés, on retrouve : Actifed Rhume, Actifed Rhume jour et nuit, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine, Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine. Leurs particularités ? Tous ces médicaments contiennent la molécule pseudoéphédrine.
Même si ces effets secondaires graves restent néanmoins très rares, ils sont quelques-uns à être signalés chaque année en France. Cependant, l’ANSM a pris la décision d’interdire la vente libre de ces médicaments au sein des officines, estimant que le risque était inacceptable au vu du caractère bénin de la maladie traitée : rhume.
L’ANSM avait déjà déconseillé l’utilisation de ces médicaments
En octobre 2023, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé avait déconseillé explicitement l’utilisation de ces médicaments. Christelle Ratignier-Carbonneil, cheffe de l'agence avait notamment déclaré : « Ne les utilisez plus ! ». Mais depuis septembre, une hausse de leurs utilisations avait été constatée au sein des pharmacies menant l'ANSM à interdire définitivement la vente libre de ces médicaments.