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"Une situation préoccupante" : l'épidémie de grippe met l'hôpital sous tension

Lens - Liévin - Hénin. L'épidémie de grippe apporte un afflux de patients aux urgences. Plusieurs services sont sous tension.

"Une situation préoccupante" : l'épidémie de grippe met l'hôpital sous tension
Les urgences de l'hôpital de Lens - Shutterstock

Le pic épidémique de la grippe n'est pas encore atteint et la situation de tension se fait ressentir dans les hôpitaux de France. Si, au contraire d'une centaine d'établissements, le plan blanc, ce dispositif permettant de rappeler du personnel en congés et de déprogrammer certaines opérations, n'a pas encore été déclenché dans le Nord et le Pas-de-Calais, les services ressentent toutefois un afflux de malades

Une situation tendue

Au centre hospitalier de Lens, « nous avons une affluence de consultations, notamment au niveau des urgences adultes. Ces quinze derniers jours, on a eu un afflux de patients âgés, pluripathologiques nécessitant pour certains une hospitalisation. Le taux d'occupation de nos lits a ainsi augmenté », nous explique Elisa Tramcourt, directrice des soins à l'hôpital de Lens. 

Selon elle, la situation est, à ce stade, contenue : « sur Lens, nous bénéficions encore de lits de médecine et de chirurgie, nous permettant de faire face à nos besoins d'hospitalisation. À l'échelle territoriale, la situation est tendue autant sur le public que le privé et une solidarité territoriale s'est instaurée. Elle permet de s'assurer du transfert et de la mobilisation interne de patients pour pouvoir garantir des places. »

Moins de vaccinés

Pour Ziad Khodr, membre de la Fédération hospitalière de France (FHF) Hauts-de-France, « la situation est préoccupante. Des services sont en hypertension. Cette épidémie de grippe semble être très sévère par rapport à l'année dernière. Le vieillissement de la population explique aussi cet afflux. Ils sont plus fragiles et le moindre virus qu'ils contractent nécessite une prise en charge en soins. On en arrive à des dispositifs de l'extrême. Dans la région, plusieurs établissements sont en pré-plan blanc. »

On constate également un plus faible taux de vaccination : « Certes, il ne protège pas à 100%, mais, forcément, si on n'est pas vacciné, on est beaucoup plus fragiles et on va avoir des conséquences plus importantes sur une infection virale. Il faut vraiment se vacciner, que l'on soit dans une situation épidémique ou une crise. »

Les gestes barrières

Elisa Tramcourt nous rappelle les fameux gestes barrières à respecter, malgré cette période de vœux. « Évitez les embrassades, il faut régulièrement se laver les mains. Le port du masque lorsque l'on ressent les premiers symptômes pour protéger son entourage. Il faut se prémunir en adoptant les bons gestes au quotidien. »

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