À Béthune, les commerçants font grise mine. Après la première semaine des soldes d’hiver, le constat est plutôt décevant. Les consommateurs ne sont pas au rendez-vous. Cathy tient plusieurs boutiques dans le centre-ville : « En 25 ans d'ouverture, je n'ai jamais eu un début de soldes aussi calme. Il n'y a plus l'euphorie des premiers jours, comme avant, où il y avait du monde en ville et la cohue en caisse. »
Parmi les causes, tous sont unanimes pour dire que l’épisode de neige qui a touché la région la semaine dernière n'a pas aidé. En face de chez Cathy, nous rencontrons Corinne dans son magasin bien vide. Elle y voit aussi les effets de l’incertitude économique et politique : « il y a clairement une baisse de la fréquentation. Moi, je pense que c'est la cause aussi du gouvernement. Tout ce qu'il se passe dans le pays, j'ai l'impression que les gens n'ont pas envie de faire les soldes. On ressent une certaine morosité » s'inquiète-t-elle.
À quelques mètres, Christelle, gérante d’une boutique d’habillement pour enfants, constate aussi une baisse de budget : « Le pouvoir d'achat des gens a baissé quand même. De toute façon, et on le constate, le panier est un peu moins élevé cette année. »
Un sentiment partagé par Emeline qui tient un magasin de chaussures juste en face : « Les clients nous demandent beaucoup de promotions et, au moment des soldes, ils veulent savoir quand sera la deuxième démarque et, oui, il y a quand même un frein par rapport au budget. »
Entre le Black Friday ou encore les ventes privées, les clients comme Christine ne s’y retrouvent plus : « Pour moi, c’est la même chose. On a des promos toute l'année. »
Toutefois, les commerçants que nous avons rencontrés préfèrent rester optimistes. Cathy garde le sourire : « On a espoir que les gens viennent dans nos boutiques. On a de gros rabais à leur proposer et on a tous envie d'une belle robe ou d'un nouveau pull. »
Vous avez encore jusqu'au mardi 4 février pour profiter de ces soldes d'hiver.
Dites-nous en commentaires si vous comptez faire les soldes.
Non