À l’étude depuis plusieurs semaines, la plateforme d’indemnisation de Stellantis à l’attention de « ses clients européens ayant eu des dépenses de réparation avec les générations précédentes des moteurs PureTech 1.0 et 1.2 » a été ouverte indique le constructeur automobile. « C’est plutôt un remboursement des frais engagés, sans prendre en charge vos préjudices », tempère Sébastien Czerniak qui a fondé la page Facebook « Victimes du PureTech » et continue la lutte contre le constructeur.
Effet de communication et fin des poursuites
Le groupe Stellantis a été épinglé en fin d’année 2024 par l’association 60 millions de consommateurs, dans un classement qui dénonce de mauvais comportements avec les clients. Troisième de ce classement, le constructeur automobile a donc ouvert cette plateforme permettant aux victimes le remboursement partiel ou total des frais engagés, sur la base de nombreux critères comme une période courte des dégâts ou à condition d’être toujours en possession du véhicule en question. « J’ai déjà des retours de membres de l’association qui m’ont dit qu’il n’y aurait aucune prise en charge selon les critères de Stellantis », relate Sébastien Czerniak.
Au-delà de ces remboursements, le créateur du groupe Facebook « Victimes du PureTech » rappelle qu’en remplissant ce dossier sur la plateforme de Stellantis, les victimes mettent également fin à toute poursuite judiciaire à l’avenir contre le constructeur.
Le site de Douvrin menacé
Le constructeur automobile a mis fin à la production de ce moteur PureTech 1.0 et 1.2 à la suite de nombreuses plaintes. En octobre dernier, l’entreprise a indiqué également lors d’un CSE exceptionnel qu’elle fermait l’une de ses trois chaînes de production dans son usine de Douvrin. Le moteur hybride EP construit dans le Pas-de-Calais sera désormais monté en Hongrie, et les syndicats du site de 148 hectares craignent la fermeture définitive des lieux, qui fonctionnent depuis la fin des années 60.