La « loi climat et résilience » a été promulgué en 2021 et tend à lutter contre le dérèglement climatique. L’un de ses gros axes est de lutter contre les « passoires thermiques », à savoir contre les logements les plus énergivores en énergie.
Diagnostic de performance énergétique G : terminé !
Le DPE de type « G » est évalué par un diagnostic très strict et encadré, avec « des relevés d’étanchéité, l’épaisseur des murs, la qualité des matériaux isolants ou les caractéristiques électriques » énumère Sophie Nicole, responsable d’agences immobilières SERGIC à Arras, Béthune et Lille. Pour les propriétaires et bailleurs possédant des résidences classés G, il est donc impossible de louer ces 515 000 locaux d’habitation depuis le 1er janvier. Il en sera de même pour les bâtiments classés F au 1er janvier 2028, puis E, D, etc. Pour les bailleurs, il ne reste donc que deux solutions : vendre ou rénover leurs biens.
L’Etat propose de nombreuses subventions
Pour inciter les bailleurs à réaliser ces travaux, l’Etat met la main à la pâte en proposant de nombreuses aides. Parmi les plus connues, MaPrimeRenov, MonAccompagnateurRenov (MAR), aide ANAH, des aides de la part des conseils régionaux ou des associations comme SOLIHA 62, qui viennent en aide aux bailleurs dans leurs dossiers administratifs. « Vous pouvez monter jusqu’à 70 000 euros de travaux, et aller jusqu’à 80-90% de subventions sur la partie isolation thermique du projet » rajoute Laurent Hannier, responsable conseil habitat et patrimoine de SOLIHA Pas-de-Calais. De nombreux dossiers traités par l’association valident actuellement des subventions de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
- MaPrimeRenov
- MonAccompagnateurRenov
- Aide ANAH
- Coup de pouce chauffage
- Chèques énergie
- Certificat d'économie d'énergie
Répercussion sur le marché de l’immobilier, le moment d’acheter ?
Avec toutes ses aides, il peut être intéressant de se lancer dans des travaux. Pour certains bailleurs, l’heure est pourtant à la vente et les logements possédant une étiquette G affluent sur le marché immobilier. « Les propriétaires n’ayant pas les moyens de faire les travaux se dirigent vers la vente » constate Sophie Nicole. « L’estimation de la vente est alors dégradée par rapport au prix du marché puisque votre bien perd en valeur ». C’est donc avec cette idée en tête qu’arrivent de nouveaux acteurs du marché, des acheteurs prêts à se lancer dans des travaux. La directrice d’agences s’explique : « C’est le moment car il y a quelques déverrouillages au niveau des banques, et l’on peut bénéficier d’aide pour refaire le logement et revenir dans les étiquettes énergétiques plus vertueuses ». Le souhait et la promesse de cette loi climat et résilience qui fêtera cette année ses quatre ans.