Inquiétude chez les parents d’élèves d’une classe de Terminale du lycée Robespierre d’Arras. Depuis la rentrée de janvier, les 22 étudiants de la STMG2 (Sciences et technologies du management et de la gestion) n’ont plus de professeur d’économie et de mercatique, partie en congé maternité.
Une crainte pour le Bac
Si celle-ci devait être remplacée au retour des vacances de février, les élèves ont appris par leur professeur principal que ce ne serait finalement pas le cas. « C'est fortement gênant, puisque cette professeure assure deux matières essentielles », nous explique Céline Ratel, représentante des parents d’élèves. « L’économie est un gros coefficient et elle assure également la spécialité marketing. Les élèves se présentent au grand oral pour cette matière. Ainsi, si ces cours ne sont pas assurés, cela met en péril l'obtention du baccalauréat des élèves de cette classe. »
Une pétition lancée
Depuis et alors que, selon elle, ni le proviseur ni le rectorat ne répondent à ses sollicitations, une pétition a été mise en place. « Une maman a également décidé d’attaquer le rectorat en justice. Une autre a écrit à Élisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale. »
À ce courrier, le ministère assure qu’il va alerter le rectorat. Pour autant, Céline Ratel reste fortement préoccupée : « Nous avons besoin d’avoir de la visibilité sur ce qui est mis en place. Après, si les enfants n'ont pas le bac, comment ça va se passer ? Ils devront tous redoubler dans le même établissement ? » Elle assure qu’elle ne souhaite « pas dégrader du tout l'image du lycée Robespierre. Moi-même, je suis une ancienne élève du lycée Robespierre. J'ai mis ma fille là-bas parce que c'est un établissement sérieux. »
Des élèves inquiets
Elle nous décrit des élèves particulièrement préoccupés et un niveau qui alerte suite à ces absences de cours : « Les résultats du dernier bac blanc sont catastrophiques. C'est cela qui a aussi alarmé les élèves. » Faute de réponses, les parents tentent même de s’organiser et de faire des propositions : « On a proposé d'essayer de trouver un professeur. De voir si, justement, on pourrait disposer d'une salle et payer ce professeur à plusieurs parents. Je me dis qu'on peut se mettre d'accord sur un prix avec le professeur et peut-être que cela pourrait aller. »
Une solution d’urgence qui n’a toutefois pas reçu de réponse. « On voudrait juste avoir un échange, une réunion et savoir ce qu’il se passe. Mais c’est le silence complet et je le considère comme du mépris maintenant. Je ne comprends pas ce silence. »
