Le RC Lens se déplace à Montpellier ce vendredi en ouverture de la 20e journée de Ligue 1 (20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé sur DAZN). Face à une équipe du bas du classement mais en plein regain de forme, la victoire parait incontournable pour asseoir des ambitions européennes.
Il y a quelques semaines de cela, on aurait pu considérer que le match qui attend le RC Lens à Montpellier s’apparentait à du tout cuit. Mais les Sang et Or se rendent à la Mosson au pire des moments. L’équipe de Jean-Louis Gasset est en pleine métamorphose après une première partie de saison absolument désastreuse.
Remonté de la dernière à l’avant-dernière place grâce à deux belles victoires de rang à la Mosson contre Monaco (2-1) puis à Toulouse (1-2), Montpellier doit toujours composer avec le statut peu glorieux de pire défense de l’élite (44 buts encaissés) mais les progrès sont nets. « On sait que leur classement ne reflète pas forcément le niveau de l’équipe. Ils ont vraiment des joueurs de qualité. Ils ont aussi eu le renfort d’Andy Delort, qui vient ajouter une pièce offensive dans leur équipe et dans leur effectif, note le défenseur lensois Malang Sarr. On sait que Montpellier est en bonne forme. Je pense que si on s’attend à ce que ce soit un match facile et qu’on y va les mains dans les poches, on va vraiment être en difficulté. Je pense que tout le monde est au courant. On va préparer ce match de la meilleure des manières pour rentrer ici avec un résultat. »
Une versatilité tactique qui fait du bien
Le RC Lens se rend toutefois à Montpellier avec une précieuse corde à son arc : le flou minutieusement entretenu sur sa façon de jouer. Défense à trois ou à quatre, le Racing ne semble plus avoir véritablement de préférence. Il peut démarrer dans l’un comme dans l’autre et surtout passer sans aucune difficulté du 4-4-2 au 3-5-2. Sans estimer que l’un rend le clean-sheet plus facile que l’autre, Will Still commente : « Tu as plus de couverture quand tu joues à cinq parce que si un piston sort, l’autre revient, et tu termines avec une défense à quatre au final. Et quand on est à quatre, on privilégie le fait que les latéraux ne sortent pas trop vite sur les côtés. On fait en sorte que ce soit les ailiers ou les milieux de terrain qui aient ce rôle-là. Donc la sécurité en tant que telle, elle n’est pas hyper différente. C’est plus savoir qui sort où, et à quel moment, et dans quel timing. Cela dépend aussi de l’adversaire. S’il joue avec des pistons, la zone de presse ou la zone de récupération qu’on voudrait avoir sont différentes. Et si l’adversaire a une double largeur, il faut savoir comment et à quel moment le piston sort si on joue à cinq. Et à quel moment le latéral sort si on joue à quatre. Mais encore une fois, les principes sont assez similaires. »
Les notions défensives sont globalement acquises depuis longtemps par les Sang et Or qui ont pu miser dessus pour rester à l’affût dans la course à l’Europe malgré des maux offensifs récurrents. Face à la plus faible défense de la Ligue 1, Goduine Koyalipou, M’Bala Nzola et leurs coéquipiers seront attendus au tournant. C’est avant tout là que se situe ce fameux point de progression qui permettra enfin au RC Lens de franchir un cap, percer le plafond de verre et intégrer le Top 6, avant un déplacement très prometteur chez le Nice de Franck Haise, 4e à seulement 3 points.