C’est un projet majeur pour l’économie du recyclage de batteries électriques en France et dans la région. L’Arrageois a été choisi l’été dernier pour accueillir la première usine de recyclage de batteries lithium-ion de la start-up Battri, initialement basée à Lille. La jeune entreprise est désormais installée dans l’ancien entrepôt de Leclerc, au cœur de la zone Actiparc, à Saint-Laurent-Blangy. Avec ses 15 000 m², il s’agira du plus grand site de pré-traitement de recyclage de batteries.
Après l’installation, le projet entre dans une nouvelle phase : celle de la production. Celle-ci devrait débuter au printemps, « idéalement au mois d’avril », déclare Maxime Travès, PDG de Battri. Selon lui, l’implantation du site près d’Arras s’est faite naturellement. « Nous sommes ici dans une région avec un fort potentiel industriel, à proximité des gigafactories ACC, Verkor et des constructeurs », explique-t-il. Le Grand Arras se situe en effet au cœur de la « vallée de la batterie ».
50 emplois créés dans un premier temps
Battri ambitionne de contribuer à la réduction des émissions de carbone, l’entreprise ayant la capacité de récupérer jusqu’à 95 % des matériaux composant une batterie. Pour cela, quelque 20 millions d’euros d’investissement ont été nécessaires pour l’ouverture du site.
La préparation finale avant la production étant dans sa dernière ligne droite, les recrutements sont actuellement en cours. 50 emplois seront ainsi créés d’ici la fin 2025. « L’objectif est de doubler les effectifs avec une deuxième ligne de production d’ici la fin de l’année prochaine », précise Maxime Travès.
Une autre usine à Béthune
Rappelons qu’une autre usine de recyclage de batteries, spécialisée dans la récupération de métaux rares, a récemment annoncé son implantation à Béthune, sur l’ancien site de Bridgestone. Mecaware, qui participe ainsi à la réindustrialisation de l’Artois, prévoit de démarrer sa production courant 2026 et de recruter une centaine de personnes d’ici 2029.