Des centaines de riverains se sont déplacés dès 10h, dans le froid des rues d’Hersin-Coupigny hier, fermement mobilisés contre le projet d’enfouissement de déchets dangereux. Ce projet, porté par la société SARPI, filiale de Veolia, enjamberait les communes d’Hersin-Coupigny, Barlin, Fresnicourt-le-Dolmen et Servins.
En octobre dernier, une demande d'autorisation environnementale avait été formulée par la société et déposée en préfecture, une annonce qui mobilisait déjà les riverains dans l’opposition. Hier, ils étaient plus de 550, 700 selon les organisateurs. « Le bassin minier a déjà morflé » pouvait-on lire sur les pancartes des riverains, selon l’AFP sur place.
Un collectif citoyen
Les manifestants, comme c’était déjà le cas pour la première manifestation, se sont réunis sous la houlette d’un collectif associatif nommé ACIDDH, pour Associés Contre l’Installation d’un Stockage de Déchets Dangereux à Hersin-Coupigny. Parmi les revendications de cette association nouvellement née, la fin de la pollution des sols, qui se trouverait être « la symbolique du bassin minier ». Selon Bastien Coquery, membre de l’association, le territoire « a souffert pendant des années de l’exploitation du charbon et la silicose, et toutes les problématiques sociales et environnementales qui vont avec ».
Contacté par Horizon en marge de la manifestation, le président de l’association Jean-Luc Coquery explique que le collectif « lutte contre ce projet qui se trouve à 300 mètres des habitations. Une école maternelle se trouve à 500 mètres du côté de Barlin. »
100 000 tonnes de déchets par an
Dans la rue hier matin, sur les tracteurs au sein de la manifestation, les pancartes appuyaient cette narrative : « Je souhaite montrer à mes petits-enfants : la beauté des terrils du Pays à Part, le poumon vert du parc d’Ohlain, mais pas la poubelle des Hauts-de-France ». Chaque année, c’est près de 100 000 tonnes de déchets qui pourraient être déposés dans cette décharge, selon les premières estimations.
SARPI Veolia, de son côté, a assuré à nos confrères de BFM Grand Lille que « l’objectif est de confiner les résidus, pas de les disperser dans l’environnement ».
Il y aura-t-il une décharge de produits dangereux à Hersin-Coupigny ? La préfecture doit trancher à la fin de l’été.
J'espère ça se fait