Ne lui parlez pas d’un acte de courage et ne le qualifiez pas de héros. Pourtant, il n’a pas craint le feu ardent ni les fumées lorsqu’il a saisi son échelle pour délivrer les enfants de l’incendie qui ravageait la maison de ses voisins, dans la nuit du 13 janvier dernier, à Wingles. Marc a d’abord été réveillé par un « boum » et a cru qu’on « volait sa voiture », nous avait-il expliqué, quelques heures après le drame. En découvrant la maison voisine en flammes, il n’a pas réfléchi et a extrait les deux garçons de 11 et 12 ans depuis une fenêtre à l’étage, car il était impossible de rentrer dans l’habitation.
Marc et son fils ont ensuite tenté d’aller chercher la mère de famille et les deux filles de 9 et 15 ans, qui se trouvaient à l’arrière de la maison, mais « il était trop tard, on n’a pas pu rentrer. On a fait le maximum. Tout a brûlé en une demi-heure », nous avait-il confié, ému, avant de conclure : « j’étais là du début jusqu’à la fin, c’est dur ».
Une récompense de l’État
Si ce geste est apparu naturel et instinctif pour Marc et son fils, l’État tient à reconnaître leur héroïsme. La préfecture du Pas-de-Calais a, en effet, pris un arrêté leur accordant la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement.
Une initiative qui sera, sans aucun doute, saluée par la Ville de Wingles et ses habitants, particulièrement choqués par le sinistre. Une incroyable vague de solidarité avait d’ailleurs suivi, quelques heures après le drame, avec le lancement de collectes de dons pour le père de famille et ses deux garçons rescapés.
Du côté de l'enquête, les investigations de la PJ du Pas-de-Calais et du parquet de Béthune se poursuivent. Aucune piste n'est privilégiée pour expliquer le départ de feu. L'hypothèse de l'embrasement d'un appareil électrique n'a pas été confirmée.