D’abord bouillant, le parcage lensois s’est peu à peu éteint avant la fin du premier acte. Un silence et une tribune vidée, non pas en réaction au score en cours à la Beaujoire (1-0 pour Nantes), mais en signe de solidarité avec d’autres supporters.
Pendant le match, une information est parvenue jusqu’aux supporters Sang et Or : plusieurs d’entre eux étaient toujours bloqués à l’extérieur du stade en raison de fouilles jugées trop lentes. Un mouvement de foule a suivi au moment du coup d’envoi, et la situation a dégénéré. Selon un communiqué des Red Tigers publié ce soir, les forces de l’ordre auraient alors chargé et gazé les supporters lensois.
Le communiqué
« Ce dimanche 23 fe?vrier nous nous sommes rendus a? la Beaujoire pour le match opposant Lens a? Nantes. Les forces de l’ordre ayant contacte? l’ensemble des compagnies de bus en de?but de semaine, l’organisation ge?ne?rale du de?placement e?tait connue. Une escorte e?tait pre?vue a? 12h30. A? notre arrivée a? 12h, la plupart des supporters étaient de?ja? arrivés depuis 1h, dans une zone sans toilettes, sans confort. Parque?s comme des animaux, nous sommes partis vers 13h45.
Cela n’a pas empêché le convoi de se tromper de route. Avec les forces de l’ordre présentes, des convois étaient possibles. Une animation était prévue, nous devions rentrer tôt. A? notre arrivée a? 14h15, il nous est indique? qu’il y a le temps de faire rentrer l’ensemble des 1000 fans du Racing en parcage. Force est de constater que ce n’était pas possible. Alors que les sections dites actives étaient rentrées, notamment notre association puisqu’elle organisait une animation, les supporters a? tendance familiale se sont impatientées, et ont cherche? a? rentrer. La réponse du plus faible étant celle du plus fort, la solution a été de gazer et matraquer des familles, des femmes, des enfants. Ayant connaissance de la situation, le capo a passé cette information en tribune, amenant l’ensemble des sections a? débâcher, et des supporters intéressés a? quitter la tribune. Nous les remercions. Apre?s un long moment, nous avons e?te? autorisés a? quitter le parvis puis le parking. Le temps des décisions liberticides est révolu. »
