Les chiffres sont éloquents : l’obésité ne cesse de croître d’année en année, passant de 8,5 % en 1997 à 17 % lors de la dernière étude de l’Inserm en février 2023. Une augmentation que la nutritionniste Pamela Nesslany constate. Elle travaille dans une clinique privée à Arras.
Les Hauts-de-France particulièrement touchés
« Mes consultations sont bien remplies en effet », reconnaît-elle. Et pour cause, les Hauts-de-France sont la région où l’on trouve le plus de personnes en situation d’obésité en France, avec 22,1 % de la population touchée.
Selon Pamela Nesslany, cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs : « C’est vrai que dans notre région, le régime alimentaire est plus riche, plus gras et donc plus calorique qu’un régime méditerranéen à base de légumes et de fruits. Après, il a aussi été montré que le niveau de revenus joue un rôle. Ce sont des facteurs qu’on retrouve souvent, même s’ils n’expliquent pas tout, parce que l’obésité, il y en a dans toutes les classes sociales. »
La nutritionniste remarque cependant que ces dernières années, même si le nombre de personnes en obésité augmente, il augmente moins vite que dans les années 2000. « On voit qu’on a quand même fait des choses et que les patients peuvent mieux se soigner », affirme-t-elle.
Informer autour de l’obésité
Et justement, parmi les choses mises en place : des forums et des salons dans les établissements de santé qui sont organisés régulièrement, notamment à l’occasion des journées de l’obésité, début mars. C’est le cas de la clinique des Bonnettes, à Arras, où travaille Pamela, qui organise un salon de 10 h à 17 h pour apprendre à aimer son corps, malgré les kilos.
Ou encore à Noeux-les-Mines, avec un forum santé au centre Brassens de 14 h à 17 h. Le but de ces opérations : « combattre les préjugés. L’obésité, c’est une maladie chronique. »
Et comme toute maladie, elle est facteur de risques : « des risques cardiovasculaires, pulmonaires, avec le développement d’apnée du sommeil ou d’asthme, ou encore des risques digestifs », détaille Pamela Nesslany. « Il faut donc diminuer ces facteurs de risque. »