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Les enseignants mobilisés à Arras contre les fermetures de classes et les suppression de postes

Arras - St Pol. Les syndicats enseignants du Pas-de-Calais se sont mobilisés à Arras pour dénoncer les fermetures de classes et la suppression de postes. Malgré un échange avec la direction académique, la mobilisation se poursuit.

Les enseignants mobilisés à Arras contre les fermetures de classes et les suppression de postes
Près de 200 manifestants étaient à Arras - Clément Demazure

Ce mardi 4 mars, plusieurs syndicats (FSU-SNUipp, FO, UNSA et SNALC) se sont réunis devant les locaux de la Direction des services départementaux de l'éducation nationale du Pas-de-Calais à Arras. Près de 200 personnes étaient présentes. Parmi eux, des enseignants, des parents d'élèves ou encore des élus. Ils ont exprimé leurs préoccupations concernant les mesures prévues dans le projet de carte scolaire dans le département. Lors d’une réunion avec la direction académique, plusieurs points ont été abordés, notamment les fermetures de classes et les suppressions de postes. Les représentants syndicaux ont fait part de leur mécontentement face à des décisions qu’ils jugent néfastes pour les élèves comme pour les enseignants.

Julie Duhamel, secrétaire départementale du SE-UNSA 62 a souligné le caractère incertain des réponses apportées lors de cette réunion : « Nous avons pu évoquer tous les points que nous souhaitions, mais pour l’instant, aucune réponse concrète n’a été donnée. Tout sera rediscuté et les décisions seront prises lors des prochaines instances, notamment vendredi prochain pour le conseil syndical d’administration », a-t-elle expliqué.

Les syndicats ont insisté sur le mal-être des personnels et sur l’importance de la considération qu'ils doivent recevoir. Julie Duhamel a affirmé : « Ce rassemblement est un moyen de faire entendre le mal-être des personnels. Nous avons insisté sur la nécessité de prendre en compte sérieusement leurs conditions de travail, qui se dégradent chaque année avec les fermetures de classes et la diminution des moyens. »

De son côté, Alexandra Dehouck, co-secrétaire départementale du SNUipp 62, a pointé les spécificités du Pas-de-Calais, un département particulièrement fragile sur le plan éducatif. « Le Pas-de-Calais est l’un des départements les plus pauvres de France, avec un nombre record d’élèves en situation de handicap et des écoles en éducation prioritaire. L’annonce de fermetures de classes dans ces zones est une véritable aberration. Comment peut-on fermer des écoles dans les endroits où l’on en a le plus besoin ? » a-t-elle déclaré.

Concernant la fermeture de classes, le département pourrait en perdre 147, dont une grande partie dans des zones d'éducation prioritaire. « Ce sont des écoles déjà fragilisées qui risquent de perdre des classes. Cela va entraîner une surcharge dans d’autres établissements et dégrader encore plus les conditions de travail des personnels », a ajouté Alexandra Dehouck.

Maxime Vasseur, co-secrétaire départemental de l’AFSU-NUIPP, a également insisté sur les conséquences des suppressions de postes de remplaçants, responsables de remplacer les enseignants absents, notamment ceux en formation. : « La suppression des postes de remplaçants, chargés de remplacer les enseignants absents, notamment ceux en formation, est une mesure catastrophique. Cela mettrait un terme à la formation des enseignants pendant le temps de classe, ce qui est inadmissible », a-t-il affirmé.

Les syndicats prévoient de poursuivre leur mobilisation avec des actions de grève et des rassemblements, notamment le mercredi 12 mars. Maxime Vasseur a précisé : « Le 12 mars, nous organisons une nouvelle journée de mobilisation avec les enseignants, les parents d’élèves et les élus. Nous allons continuer à faire pression pour obtenir l’abandon des fermetures de classes et de la suppression de postes. Nous ne lâcherons rien. »

Les syndicats insistent sur l’importance de maintenir une pression constante pour faire reculer ces décisions et obtenir des réponses concrètes. Julie Duhamel a conclu : « Nous sommes très vigilants, car nous avons l’habitude d’être écoutés, mais pas toujours entendus. Nous continuerons à nous battre pour l’avenir de l’école dans le Pas-de-Calais. »

En attendant les prochaines réunions et les réponses des autorités, les syndicats maintiennent leur ligne de mobilisation et appellent à une large participation aux actions futures.

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