Ce lundi 3 mars, un incident a éclaté au quartier disciplinaire de la prison de Béthune. « Lors du mouvement des douches, un détenu, placé en prévention à la suite d’une opération de fouille sectorielle menée la semaine précédente, a agressé plusieurs agents pénitentiaires. » précise le syndicat FO Justice dans un communiqué. L’incident a débuté lorsque les surveillants ont demandé au détenu de retirer le lien de son pantalon, un objet strictement interdit dans les cellules disciplinaires.
Le détenu a alors rapidement adopté un comportement violent. Insultes, menaces, crachats et coups ont fusé, avec une intention manifeste de blesser les agents. Heureusement, « grâce au professionnalisme et au sang-froid des surveillants, le détenu a pu être maîtrisé et réintégré dans sa cellule.» Cependant, l’agression a pris une tournure plus importante lorsque le détenu a saisi un flacon d’eau de javel, qu’il a aspergé sur les agents. L’un d’eux a été blessé au niveau des yeux et a dû être transporté au Centre Hospitalier de Béthune pour des soins d’urgence.
Une seconde agression le même jour
L’après-midi a été marquée par un nouvel incident grave. « Un détenu, bien connu pour son profil psychiatrique, a une fois de plus provoqué un tapage en frappant violemment sur la porte de sa cellule et en hurlant. Lorsque un agent est intervenu pour comprendre la raison de ce comportement, il a immédiatement été pris pour cible. »
Le détenu l’a insulté « de manière odieuse et l’a menacé explicitement de lui crever un oeil. » Puis, il a lancé dans sa direction de la nourriture, fourchette et divers ustensiles.
FO Justice, le syndicat des surveillants pénitentiaires, s'interroge sur la présence d'un produit aussi dangereux que de l’eau de javel dans une cellule disciplinaire. Le syndicat dénonce également le fait que le détenu ait été en possession d’un pantalon avec un lien, ce qui est pourtant interdit, et se demande comment il a pu disposer d’un cordon pour faire sécher son linge dans cet environnement hautement sécurisé.
Des mesures fermes exigées
Le syndicat exige des sanctions disciplinaires maximales ainsi que des poursuites judiciaires immédiates. FO Justice réclame que le détenu soit placé en garde à vue et comparaisse rapidement devant un tribunal. Le syndicat appelle également à la mise en place d’une convention avec le parquet de Béthune afin que chaque agression contre le personnel pénitentiaire entraîne systématiquement une réponse pénale adaptée.
« Les agents ne sont pas de la chair à canon ! » écrit le syndicat.