Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est en visite ce matin, vendredi 7 mars, à la prison de Vendin-le-Vieil. Au lendemain de l'annonce de la décision de choisir cette prison pour accueillir les 100 plus grands narcotrafiquants de France, il a rencontré les agents pénitentiaires. Il s'est entretenu avec les magistrats et les élus du territoire.
Le minsitre s'est ensuite exprimé face aux journalistes : « Je remercie les habitants de Vendin, très sincèrement. Je remercie les élus républicains qui accueillent et qui expliquent à leur population. Je viendrai moi-même dans une réunion publique pour expliquer aux habitants de Vendin et alentours les raisons de mon choix. Il y a des demandes qui sont faites par le maire de Vendin et par le maire de Lens, ils doivent être entendues. Nous pouvons tous travailler ensemble, à la fois pour la sécurité de nos concitoyens par cette prison, qui va quand même ramener de l'activité supplémentaire également, mais aussi pour accompagner le territoire à se développer. C'est sûr qu'avoir une prison auprès de chez soi, ce n'est jamais drôle. C'est important pour la République. ».
Le maire de Lens s'interroge
Dans le même temps, le maire de Lens, Sylvain Robert a réagi ce vendredi 7 mars dans un communiqué. Il soulève des inquiétudes sur les conséquences de cette mesure pour la sécurité de la ville de Lens et de son territoire. « Je prends acte de la décision du ministre, mais cette annonce soulève des interrogations légitimes concernant notre territoire. Il est essentiel de veiller à ce que la sécurité des habitants de Lens ne soit pas compromise », souligne-t-il.
Le maire insiste particulièrement sur l'impact de cette décision sur les effectifs du commissariat de Lens. « Je suis toujours dans l'attente de réponses claires et précises sur l'évolution des effectifs du commissariat de Lens, qui risque d’être fortement impacté par cette décision. Il est impératif que des moyens suffisants soient alloués pour garantir la sécurité de nos habitants au quotidien », déclare Sylvain Robert.
Il a sollicité un rendez-vous avec Gérald Darmanin pour obtenir des engagements clairs concernant la sécurité locale. « Je souhaite que ce projet soit mis en place sans compromettre la sécurité de nos citoyens. Il est crucial que l'État nous assure de moyens supplémentaires et adaptés », a-t-il affirmé.
Enfin, le maire invite également le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau à venir à Lens pour constater par lui-même la réalité de la situation sur le terrain. « Je l'invite à venir à Lens pour se rendre compte de la réalité de la situation et des défis que nous devons relever », a-t-il déclaré, soulignant ainsi la nécessité d’un dialogue constructif entre les autorités locales et nationales.