L'abbé Jean-Marie Rauwel, curé de la paroisse Saint-François d'Assise à Lens, revient sur la vente de l'église Saint-Edouard, un sujet qui a suscité de nombreuses réactions. L'annonce a été publiée sur le site Le Bon Coin. Selon lui, cette décision était « inévitable » après un an de non-utilisation pour les messes dominicales.
« Les dernières messes avaient lieu à 9h30 le dimanche, un horaire qui n'attirait plus beaucoup de monde », explique l'abbé Rauwel. « L'église étant peu fréquentée, il devenait difficile de justifier son entretien, d'autant plus qu'elle n'est plus chauffée en hiver. De plus, les coûts de rénovation pour maintenir l'édifice sont devenus considérables. »
Pas une question financière
Quant à l'argent généré par la vente, l'abbé précise que « ce sera au diocèse de décider de son utilisation ». Pour le prêtre, la question dépasse l’aspect financier : « Ce n'est pas une question de réparer la toiture ou de réhabiliter les murs. La vraie question, c'est : qu'en faire ? », ajoute-t-il. Il reconnaît que la baisse du nombre de prêtres et de fidèles complique encore la situation.
La décision a provoqué un certain émoi, mais, selon lui, les paroissiens ne sont pas particulièrement interpellés par la vente de Saint-Edouard. « Je n'ai pas eu de réaction de paroissiens concernant cette église, et même ceux qui m'ont contacté comprennent la situation », indique-t-il.
D'autres églises de Lens à vendre ?
Il évoque aussi les potentiels acheteurs de l'église, soulignant qu'il a reçu récemment un appel d'un groupe intéressé par l'achat d'édifices comme des châteaux ou des églises : « J'ai eu un appel d'une personne faisant partie d'un groupe qui rachète des édifices, comme des églises, pour en faire des lieux culturels. » Selon lui, le diocèse veillera à ce que l'achat soit fait dans le respect de l'édifice : « Le diocèse veillera à ce que l'acheteur ait un projet respectueux de l'église et conforme à la situation. »
L'abbé évoque aussi d'autres églises, comme Saint-Wulgan, pour lesquelles des questions similaires se posent. Il conclut : « La gestion de l'immobilier ecclésiastique est un défi, mais il faut aussi penser à l'avenir de la paroisse et gérer cela de manière pragmatique. »
