En ce moment : You - TEN SHARP Ecouter la radio

A Grenay, le nom d'un square fait naître des tensions

Lens - Liévin - Hénin. Ce lundi 10 mars, le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah s’est réuni au square de l’Amitié de Grenay. Il souhaitait réhabiliter l’ancien nom du lieu, qui portait, entre 2023 et 2024, le nom du « résistant libanais, prisonnier politique » et « citoyen d’honneur » de Grenay Georges Ibrahim Abdallah. Mais la mairie s’y est opposée et le ton est monté.

A Grenay, le nom d'un square fait naître des tensions
DR

Il s’est d’abord appelé square de l’Amitié, puis square Georges Ibrahim Abdallah entre 2023 et 2024. Avant d’être de nouveau renommé square de l’Amitié par la mairie, après une intervention de l’ancien député RN Bruno Blide à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui encore, lundi 10 mars 2025, le nom du square a suscité des tensions entre des citoyens et la mairie.

Qui est Georges Ibrahim Abdallah ?

Pour Bruno Blide, il s’agit d’un « chef d'une organisation terroriste spécialisée dans l'assassinat de personnalités diplomatiques », comme il l’a présenté devant l’Assemblée nationale, ajoutant que « dans le contexte de la guerre en Israël et alors que nombre de nos compatriotes sont victimes du terrorisme, cette apologie d'un assassin au service d'une idéologie immonde est particulièrement ignoble et insupportable. »

Mais pour les membres du collectif « bassin minier » pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, il s’agit plutôt d’un « résistant communiste libanais, emprisonné en France depuis 1984 en dépit de plusieurs avis favorables à sa libération » et « citoyen d’honneur de Grenay depuis 2012 ». Ils demandent donc d’abandonner définitivement le nom de square de l’Amitié.

Cérémonie « non déclarée » et pancarte « arrachée »

Ce lundi 10 mars, quelques membres du collectif se sont donc réunis sur les lieux, à l’occasion de la 11e demande de libération de Georges- Ibrahim Abdallah. Avertie de cette réunion, Christelle Buissette, la maire de Grenay, s’est, elle aussi, rendue sur place et, selon leurs mots, « a arraché » la pancarte qu’ils avaient fixée.

Christelle Buissette explique son geste : « La manifestation n’avait pas été déclarée. De plus, j’ai été agressée verbalement à mon arrivée. » Elle ajoute qu’elle avait envoyé une lettre au collectif, le vendredi précédent, pour trouver un terrain d’entente, mais qu’au vu des récents événements, elle ne souhaite plus dialoguer. « Changer le nom, pourquoi pas, mais cela ne se fait pas comme ça, de manière sauvage ! »

Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Pour aller plus loin
Réagir à cet article
Les commentaires sur Horizon Actu
En direct
A Grenay, le nom d'un square fait naître des tensions