C’est une large opération de contrôle qui s’est muée en saisie monstre ce mardi 18 mars, dans les tas de ferraille du Nord ainsi qu’en Belgique. La police nationale ainsi que la police fédérale belge ont joint leurs forces, ces officiers accompagnés d’experts de la SNCF et de l’opérateur Orange pour vérifier si le matériel des ferrailleurs contrôlés le long de la frontière provenait bien d’une source légale. Et plusieurs d’entre eux ont vu une partie de leur stock saisie.
1,9 tonne dans un seul dépôt
À Lille d’abord, où c’est près d’1,9 tonne de câbles en cuivre Orange qui ont été grappillés morceau par morceau. Pour la plupart carbonisés, ces câbles de réseau auraient été volés dans la région puis revendus au ferrailleur pour en tirer un bénéfice. Des câbles en aluminium appartenant à la SNCF ont également été retrouvés, pour un total de 171 kilogrammes.
À la frontière, à Wattrelos, c’est un maigre six kilogrammes qui ont été saisis, bien moins que dans la ville voisine de Mouscron, en Belgique, où 1,3 tonne de ces câbles en cuivre ont été identifiés comme volés, dont 450 kilogrammes directement dérobés sur les voies de la SNCF. Il y a un mois, un vol de câbles similaire avait causé une véritable pagaille en gare de Lille Flandres, avec de nombreux trains annulés. Enfin, un contrôle inopiné a permis de retrouver 275 kilogrammes de cuivre, mais aussi de fer plombé, dans une voiture immatriculée en France.
Des vols de plus en plus fréquents
Le fléau que représentent ces vols de câbles, de plus en plus récurrents, touche presque tous les secteurs d’activité. La téléphonie et le numérique, le ferroviaire, l’éclairage et les services d’urgence sont tous concernés. À Allouagne, dans le Béthunois, de nombreux habitants sont toujours privés d'Internet à cause de la même problématique.
« La demande en cuivre a doublé au cours des 25 dernières années au niveau mondial », a précisé Cyril Luneau à nos confrères d’actu.fr en novembre. « Cette forte demande en fait une cible de choix pour les voleurs de cuivre qui sévissent partout sur le territoire en France. »
Ces interventions ne s’arrêteront donc pas de sitôt pour les forces de l’ordre qui « saluent » la coopération franco-belge dans cette affaire.