Ils étaient plusieurs dizaines de jeunes présents ce mercredi 2 avril au parc Mercier de Mazingarbe, dithyrambiques à l’idée d’essayer un nouveau circuit bien particulier. Son nom ? Un pumptrack. Sorte d’évolution des skateparks jugés parfois complexes d’utilisation pour tous les niveaux, il s’agit d’un mini-circuit en asphalte, vallonné et bosselé. Utilisable par de très nombreux équipements de sports de glisse, comme les BMX, VTT, trottinettes ou skateboards, même les fauteuils peuvent s’y essayer en handisport !
70 000 euros de financement
Depuis la fin des années 90, ces circuits apparaissent un peu partout dans le monde. Jusqu’à arriver dans le paysage Mazingarbois, après plusieurs semaines de travaux. « Nous avons démonté un ancien skatepark qui gênait le voisinage à son emplacement, en faisant la promesse d’en reconstruire un ici [à la base de loisirs du parc Mercier, ndlr], introduit le maire de la ville, Laurent Poissant. On a fait le choix de passer sur du bitume et d’en faire un dispositif plus conséquent. » poursuit l’édile, chiffres à l’appui. 70 000 euros, c’est le montant qui a été financé avec l'aide de l’Agence Nationale du Sport pour la construction du circuit.
Le maire de Mazingarbe, Laurent Poissant, a entamé la découpe du ruban... sans oublier de laisser les autres élus présents y participer. - © Thomas Leroux
Un coup de pouce bienvenue pour agrandir la base de loisirs du parc Mercier, comptant déjà un mini-golf, des paniers de basket et des terrains de sport, dont des courts de tennis en matériau synthétique dur. Un ensemble qui n’est pas nouveau, mais neuf. « Le parc était il y a quelques années un peu à l’abandon, reconnaît Laurent Poissant. Dès le début de ce mandat, l’idée était de remettre en état les terrains et le mini-golf ». Chose faite désormais, et avec ce circuit de BMX tout juste sorti de terre, la mairie a choisi de marquer le coup avec plusieurs animations
Une démonstration emplie de talent
Après la découpe du ruban, tour à tour entre les élus présents, un groupe de jeunes a inauguré le pumptrack, non sans talent, puisque ce sont les membres de l’association Liévin BMX qui s’y sont essayés. La maison des jeunes locale a également ajouté sa pierre à l'édifice, avec quelques tours de roues. Une démonstration de hip hop des jeunes mazingarbois a parachevé l’ambiance californienne, avant un épisode moins amusant mais d’une importance capitale : celui de la prévention routière. Alors que 240 cyclistes ont perdu la vie derrière leur guidon l’année dernière, la police municipale présente sur place a tenu à distribuer des flyers pour sensibiliser au respect des règles de sécurité et du port du casque : ce dernier est comme partout ailleurs obligatoire sur le pumptrack.
Du street art professionnel et régional
Bertrand Parse est amateur de cet art si particulier depuis plus de 25 ans. © Thomas Leroux
Et pour immortaliser le lieu, tout en restant dans le thème des arts de la rue, quoi de mieux qu’un professionnel du street art ? Son rôle : délivrer une œuvre accueillant les passants et les guidant vers le pumptrack, une tâche assez largement dans ses cordes « Je fais ce métier depuis 2010, et j’étais amateur dès 1998 » jalonne avec un sourire Bertrand Parse, devant son œuvre presque achevée. « À l’époque il n’y avait pas de formation pour ça, contrairement à aujourd’hui, mais je me suis dit que ce serait tellement dommage de ne pas mettre mon expérience à contribution » contextualise l’artiste lensois, appelé par la mairie pour ce tableau estampillé simplement « Bienvenue ».
Ouverture du pumptrack à partir de ce samedi, puis tous les après-midi de 14h à 18h. Pendant les vacances scolaires, le circuit sera ouvert toute la journée !
