La ville de Wingles a connu un conseil municipal sous haute tension ce jeudi 10 avril 2025. À tel point que les élus de l’opposition ont quitté la salle avant la fin.
Vote du budget 2025
À l’ordre du jour : le vote du budget. Ce dernier a été voté à l’unanimité, pour la simple raison qu’il ne restait dans la salle que les élus de la majorité (divers gauche), ceux de l’opposition ayant claqué la porte.
La raison de cette agitation ? Les trois groupes d’opposition expliquent leur position sur les réseaux sociaux : ils n’ont pas reçu de convocation à la commission des finances, pour préparer le vote de ce budget 2025. Selon Thomas Morelle (RN), « nos droits d’élus de l’opposition ont lâchement été bafoués. Il est utile de rappeler que le règlement intérieur du conseil municipal prévoit que la convocation, accompagnée de l’ordre du jour, est déposée dans le casier de chaque conseiller municipal cinq jours avant la tenue de la commission. » Même chose pour Mickaël Billebault (PS) : « Face à ce non-respect des règles élémentaires de fonctionnement démocratique, j’ai pris la décision de quitter la séance à ce moment-là. Ce geste symbolique traduit mon attachement à une gestion transparente et respectueuse des règles que nous nous sommes collectivement fixées. »
Selon nos confrères de La Voix du Nord, Thomas Morelle aurait affirmé vouloir régler cela au tribunal administratif en quittant la salle. De son côté, Karine Garot, membre de l’opposition divers gauche, exprime ses craintes quant à une « dérive budgétaire et politique orchestrée par la majorité municipale. »
1,7 million de recettes en moins
Ce qui inquiète les deux élus de l’opposition notamment, c’est la perte d’une recette de 1,7 million d’euros, que les communautés d’agglomération Lens-Liévin (CALL) et de Béthune-Bruay (CABBALR) arrêtent de verser. Les élus d’opposition dénoncent un manque d’anticipation et « aucun plan de redressement, aucune volonté de changement » de la part de la majorité. Pour Thomas Morelle, cette perte de recette aurait pu être anticipée depuis 2015.
Autre sujet de tension durant ce conseil municipal : une élue de la majorité s’est également vu retirer sa délégation aux écoles de la ville. Selon Karine Garot, « cette suppression semble surtout servir des intérêts politiques internes. »