Ce lundi 14 avril, Sarpi Veolia annonce abandonner son projet de décharge de produits dangereux à Hersin-Coupigny. Aussitôt, les réactions sont tombées, à commencer par le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, pour qui cette décision « montre que l’écoute des territoires, de leurs élus et de leurs habitants peut porter ses fruits. Depuis le début, les inquiétudes exprimées par la population, les collectivités locales et les acteurs du territoire étaient fortes et légitimes. Elles ont été entendues ».
Décision saluée
Le maire d’Hersin-Coupigny, Jean-Marie Caramiaux, s’est lui aussi exprimé positivement : « Je dois vous avouer quand même, quand j’ai appris cette nouvelle, j’ai eu une petite pointe d’émotion. »
Depuis deux ans, la mobilisation locale contre cette décharge, qui devait accueillir jusqu’à 100 000 tonnes de déchets en tout genre (résidus d’incinération, amiante, boues industrielles ou terres polluées), est forte. C’est d’ailleurs ce qui a motivé le retrait de l’entreprise, sans que celle-ci ne donne plus d’explications.
La mobilisation continue
L’association Associés Contre l’Installation d’un Stockage de Déchets, composée de riverains et d’habitants d’Hersin-Coupigny, est elle aussi soulagée : « Absolument personne n’a vu venir l’abandon du projet. Nous, à notre niveau, au niveau de l’association, on avait une population de plus en plus en colère. Il faut être clair, ça devenait et ça reste de toute façon très grave au niveau de la santé publique. Tout le monde, absolument tout le monde, au niveau des instances, était contre le projet. Ça n’est pas un cadeau, ça n’est que la logique », développe Bastien Coquery, membre de l’association. Mais il reste aussi prudent : « On n’est pas trop naïfs, on sait très bien que ce projet-là est abandonné, mais qu’il peut nous en tomber un dessus très rapidement, à la place. Donc on va être vigilants, on continue le combat. »
En effet, la région Hauts-de-France a besoin d’un centre de tri de ce type, puisqu’elle n’en possède plus depuis 1994 et qu’elle produit, en revanche, 300 000 tonnes de déchets dangereux par an.
