Dans les rayons des supermarchés comme dans ceux des chocolateries, les clients hésitent davantage. Et pour cause : le prix du chocolat a augmenté de 14 % par rapport à la même période l’an dernier selon l’UFC-Que Choisir.
Des clients hésitants
Pourtant, les traditions pascales semblent perdurer. Dans l’Artois, plusieurs habitants indiquent ne pas vouloir rogner sur les chasses aux œufs. « On peut se permettre cela quand même, sinon ce serait malheureux. Au moins pour les petits. Nous, on mangera bien, du gigot, c’est déjà cela », reconnaît Jean-Luc, venu chercher un gros œuf pour offrir aux enfants dans les rayons d’Auchan La Rotonde à Béthune.
D’autres limitent les quantités : trois paquets au lieu de cinq ou seulement pour les plus petits. Marie, elle, a opté pour une autre stratégie : « C’est la première année que j’achète des jouets, à la place du chocolat. Les enfants garderont leurs jouets, le chocolat, ils vont en avoir beaucoup par les grands-parents, ils risquent d’être malades, d’avoir des crises de foie. Avec les jouets, ils vont jouer ! »
Réduire les marges
Les premières victimes de cette hausse, ce sont les chocolatiers eux-mêmes. Puisque le coût de leur matière première augmente, ils doivent s’adapter eux aussi pour ne pas faire fuir leurs clients.
Au marché au chocolat de Bruay-la-Buissière, le groupe De Neuville a d’abord choisi de lisser les prix, en n’augmentant pas tout d’un coup. Et surtout de réduire leur marge : « On a fait ce choix pour que l’augmentation se ressente moins pour les clients. On a aussi des petites compositions, des petites barquettes pour avoir à peu près tous les tarifs », explique Arthur Roscel, vendeur chez De Neuville.