Vendredi 18 avril, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé avoir pris l’arrêté officialisant la perte du mandat de conseillère départementale de Marine Le Pen. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale a été condamnée, le 10 avril dernier, à cinq ans d’inéligibilité.
Pas de recours déposé
Déjà écartée de son poste fin mars à la suite de sa condamnation, Marine Le Pen a reçu cette semaine la notification officielle de son exclusion du conseil départemental. Elle avait la possibilité de contester l’arrêté préfectoral devant la justice administrative, ce qui aurait eu pour effet de suspendre la sanction. Mais selon le tribunal administratif de Lille, aucun recours n’a été enregistré « à ce jour ».
Le 31 mars, Marine Le Pen a été reconnue coupable par le tribunal correctionnel de Paris de détournement de fonds publics dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens. Elle a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme (aménageables sous bracelet électronique), à une amende de 100 000 euros, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité, avec effet immédiat. La justice l’a jugée comme étant au centre d’un dispositif visant à financer des emplois internes au parti grâce à des fonds du Parlement européen, entre 2004 et 2016. Le montant total du préjudice est estimé à 4,4 millions d’euros, dont 1,1 million a d’ores et déjà été remboursé.
Une décision qui fragilise considérablement la perspective d’une candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027.