Marine Le Pen a saisi le tribunal administratif de Lille pour contester sa démission d’office du Conseil départemental du Pas-de-Calais, consécutive à sa récente condamnation pour détournement de fonds publics. L’annonce a été faite par Steeve Briois, maire Rassemblement national d’Hénin-Beaumont.
Selon M. Briois, un recours suspensif a été introduit. « Marine Le Pen est toujours conseillère départementale. Un recours suspensif a été introduit devant le tribunal administratif », a-t-il écrit sur le réseau X (ex-Twitter).
La préfecture du Pas-de-Calais a notifié la semaine dernière la fin du mandat local de Marine Le Pen, en application de la condamnation prononcée le 31 mars dernier. Le tribunal correctionnel de Paris l’a jugée coupable dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du Rassemblement national, la reconnaissant comme étant au « cœur » d’un système de détournement de fonds publics entre 2004 et 2016. Le préjudice s’élève à 4,4 millions d’euros.
La députée du Pas-de-Calais a écopé de quatre ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d’inéligibilité immédiate. Steeve Briois dénonce une décision « infamante » et estime que Marine Le Pen entame une « longue bataille procédurale pour garantir ses droits et son honneur ». Il insiste également sur le principe de la présomption d’innocence, en rappelant que le jugement reste de première instance.
Le tribunal administratif de Lille dispose désormais d’un délai de deux mois pour se prononcer sur ce recours.