« À la fin de la guerre, on a installé un faux campement avec des chars en bois et en caoutchouc au sud de l’Angleterre pour faire croire à un débarquement par le Pas-de-Calais. Résultat : quand il y a eu le débarquement en Normandie, les Allemands ont cru qu’il s’agissait également d’un leurre. »
En termes d’anecdote historique, Bastien Coquery est intarissable. Chemise en lin kaki et bretelles au pantalon, il fait partie de l’association des Véhicules Militaires de l’Artois et de l’association Fortitude, deux organismes spécialisés dans les reconstitutions historiques de la Seconde Guerre mondiale.
Campement militaire
Ils étaient ainsi une trentaine à avoir installé un campement militaire place du 73e Régiment d’infanterie à Béthune, ce dimanche 27 avril. Un événement organisé à l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation.
Aujourd’hui, il reste peu de témoins directs pour parler de la déportation ou, plus généralement, de la Seconde Guerre mondiale. Pour Bastien Coquery, il est donc important de « trouver des alternatives pour faire vivre la parole de la déportation. La reconstitution, c’est donc notre moyen de perpétuer la mémoire. »
Ils seront d’ailleurs à Hersin-Coupigny, du 20 au 22 juin, pour une reconstitution historique d’un camp militaire, avec des objets d’époque, une exposition des véhicules, des défilés et une marche au flambeau.
Dépôt de gerbes
Si le campement militaire était organisé par l’association des Véhicules Militaires de l’Artois, les les élus locaux (mairie, département, députée, sénatrice, sous-préfet…) étaient aussi présents pour remettre des gerbes de fleurs sous le monument aux morts.
La cérémonie a d’autant plus de force en cette année 2025 qu’il s’agit des 80 ans de la fin du conflit.