Horizon : Bob Sinclar, comment appréhendez-vous cette prochaine date sur la Grand'Place de Béthune devant 15 000 personnes ?
J'adore jouer chez moi, en France. Les événements de cette ampleur au cœur des villes, c'est génial car ça fédère un auditoire complètement différent de celui des clubs. En plein air, il y a des familles qui viennent écouter et non danser. Je ne suis pas réfractaire à jouer sur une place, au contraire ! J'adore ! C'est comme un mini-festival. Les gens vont être très excités, d’autant que la musique électronique se démocratise de plus en plus dans les radios. Je dois faire danser les gens à tout prix, j'aime cela ! Je suis très impatient d'arriver à Béthune. Nous allons faire la fête ensemble !
Allez-vous changer votre manière de mixer si vous constatez que les gens viennent pour écouter plutôt que pour danser ?
Mixer sur une place et dans un club sont 2 exercices très différents. Dans un club, il est nécessaire d'installer un climat. En revanche, pour jouer sur une place, il faut que tout soit instantané. Je ne peux pas me permettre d'avoir des temps morts. Il ne faut pas jouer tous les tubes mais jouer suffisamment pour que cela fasse monter la sauce pendant 2 heures. C'est un exercice assez difficile.
Vous avez 30 ans d'expérience dans ce métier, arrivez-vous encore à avoir des émotions et à vous réinventer ?
J'essaie de remixer mes classiques que ce soit « Love Génération » ou « Wolrd hold on». Quant à « Rock this Party », je sais que ce morceau rappellera des souvenirs au public. Je suis ravi de faire toujours autant de titres qui tournent dans les radios. Je suis toujours aussi excité et je me donne à fond.
Propos recueillis par Géraud Lefebvre
