Alors que le gouvernement avait annoncé une « pause » dans la réalisation du Canal Seine Nord Europe le 1er juillet 2017, les élus des différentes collectivités territoriales ont rencontré ce mardi Elisabeth Borne et Gérald Darmanin. Les ministres des transports et des comptes publics ont réaffirmé l’engagement de l’Etat dans le financement du canal à hauteur d’un milliard d’euros.
Ce canal, qui doit relier l’Ile-de-France aux ports des Hauts-de-France en passant par les eaux fluviales de l’Artois, est en passe d’être régionalisé. Concrètement, les départements du Pas-de-Calais, du Nord et le conseil régional affirment reprendre la responsabilité du projet à leur compte en attendant un relais financier de l’Etat attendu pour 2019. « Ce canal est crucial en terme d’investissement et de retombées d’emploi, » rappelle Michel Dagbert, président du conseil départemental du Pas-de-Calais. 10 000 emplois sont attendus sur la plateforme multimodale de Marquion mais aussi aux abords des eaux fluviales des Hauts-de-France.
D’importantes mobilisations en cas d’abandon du Canal
Si l’Etat et les collectivités ont réaffirmé leur engagement financier (130 millions d’euros pour le Pas-de-Calais, 200 millions pour le Nord et un milliard pour le gouvernement) le Premier Ministre devrait donner une réponse sur d’éventuels financements complémentaires à la mi-octobre. En cas de refus, Michel Dagbert annonce une « forte mobilisation. Nous sommes patients et inventifs pour obtenir cette infrastructure essentielle à notre territoire mais nous allons vraiment nous mettre en colère en cas d’abandon du projet. Nous n’avons pas pris nos bonnets rouges pour parler aux ministres mais la détermination était forte. » Comme avant-goût d'une manifestation, le président du conseil départemental du Pas-de-Calais a suggéré l’idée « de ne pas circuler sur l’A1 et l’A26 si le projet du canal devait disparaître. »
