Le paquet de tabac à 10 euros d’ici 2020, les buralistes n’en veulent pas. Pour s’opposer à cette hausse successive, une opération escargot était organisée ce mercredi matin sur le périphérique parisien avant un rassemblement prévu devant le ministère de la Santé et l’Assemblée Nationale.
Les buralistes du Nord considérés comme de simples dépanneurs ?
Patrick Falewee, président de la fédération des buralistes du Nord, était présent ce mercredi à Paris. Travaillant au quotidien dans les Hauts-de-France, il constate que le marché parallèle de revente de tabac représente 28% de part de marché dans la région. « En 2020, le chiffre sera de 65%. Nous ne serons plus que des dépanneurs, s’inquiète-il. C’est devenu un sport national de frauder ! Pour les consommations personnelles, nous n’en voulons pas à nos clients. Nous condamnons le business réalisé autour du tabac pour arrondir les fins de mois. Les commerces fermeront les uns après les autres. Les gens n’arrêteront pas de fumer mais iront chercher les produits ailleurs. »
Quelles solutions ?
Les buralistes attendent de cette manifestation qu’un moratoire des prix soit étudié par le gouvernement. « Cela ne sert à rien d’augmenter les prix du tabac dans l’hexagone alors que ceux des pays européens sont stables, assure Patrick Falewee. Nous sommes pour une politique de santé mais une politique européenne. » En local, les buralistes des Hauts-de-France ont contacté l’ensemble des maires et rencontré les députés pour alerter sur une possible perte d’emploi. Une campagne d’affichage sera aussi lancée d'ici la fin de l'année sur 250 panneaux du Nord et du Pas-de-Calais pour expliquer la situation.
Ce vendredi, 3 buralistes de la confédération seront reçus par le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin.
