Les surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, qui manifestent depuis plusieurs jours suite à l’agression de 4 de leurs collègues la semaine dernière, ont bloqué la sortie de l’établissement à la ministre de la justice ce mardi. Arrivée à 9h sur les lieux, Nicole Belloubet a traversé une forêt de pneus brûlés devant une cinquantaine de surveillants très remontés. La garde des sceaux a d’abord échangé avec les surveillants agressés avant de visiter l’établissement et rencontrer les organisations syndicales. Cependant, l’entretien ne s’est pas très bien déroulé. « Une simple montée d’échelon a été proposée aux surveillants agressés, c’est trop peu, » estiment les syndicalistes. Pour s’opposer à cette décision et exprimer son mécontentement sur la situation actuelle, le personnel de la prison a souhaité bloquer la sortie de Nicole Belloubet.
La garde des sceaux reviendra le 16 mars
Après 5 heures de blocage, la ministre de la justice est finalement sortie pour échanger avec le personnel de la prison. « Je suis venue ici pour vous écouter, » a-t-elle lancé. Elle s’est engagée sur un renforcement d’effectif et l’obtention d’un meilleur équipement pour les agents. La garde des sceaux a également promis de revenir sur les lieux le 16 mars. Le personnel a décidé de poursuivre le mouvement pour mettre la pression sur le gouvernement.
En attendant, la ministre de la justice se rendra dans plusieurs prisons de France. Vendin-le-Vieil a été le déclencheur d’un mouvement national. Depuis lundi, plusieurs surveillants pénitentiaires se sont mis en grève par solidarité envers leurs collègues agressés, mais aussi pour mettre en exergue leurs mauvaises conditions de travail.
Le détenu radicalisé Christian Ganczarski, qui a agressé les surveillants du centre pénitentiaire jeudi dernier, a été transféré à la prison de Sequedin dans la nuit de lundi à mardi.
