Qu’est-ce qu’un compteur électrique Linky ? Est-il nuisible pour la santé ? Est-ce un outil capable de nous espionner ? Pour tenter de trouver une réponse à toutes ces questions, une réunion publique était organisée ce mardi soir à la salle Jean-Nohain à Lens. 650 personnes se sont rassemblées pour chercher à comprendre pourquoi l’installation du nouveau compteur d’Enedis causait tant d'inquiétudes. Il s’agit d’un compteur banal, qui a la même taille que les précédents et dispose des mêmes branchements. Cependant, l’outil peut-être piloté à distance. Ce nouveau
système suscite déjà la polémique alors qu’Enedis commence à l'installer dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Quels sont les risques liés au compteur électrique Linky ?
La réunion publique était animée par différents intervenants, tous hostiles à la pose de ce matériel. Aucun représentant d’Enedis n’était présent lors du débat. Le collectif anti-Linky d’Angres a exposé plusieurs arguments contre l’installation de ce compteur. « Premièrement, le Linky vous envoie des ondes électromagnétiques dans votre circuit électrique. Ensuite, le compteur collecte tout un ensemble de données personnelles pour les revendre, c’est le même système que le big data, lance Michel Wagon, membre du collectif. Nos compteurs fonctionnent très bien, pourquoi les changer ? » Lucien Petit, autre membre du collectif, a incité les anti-Linky à manifester leur refus : « Ecrivez une lettre recommandée à Enedis et affichez un double près du compteur afin de matérialiser officiellement le refus du Linky. »
Une facture plus salée
De son côté UFC-Que-Choisir s’appuie sur un argument économique pour s’opposer au nouveau système d’Enedis. « Une fois que la pose sera faite, les usagers paieront 15 euros par an pendant 10 ans. Notre association souhaite qu’à côté de chaque compteur Linky se trouve un écran de contrôle, capable d’analyser la consommation de chaque personne. » Une idée lancée par Jean-Pierre Lhermitte, représentant de l’association dans l’Artois. « C’est tellement facile d’appuyer sur un bouton et de tout laisser allumer. Dans une région précarisée comme la nôtre, notre but est d’aider les habitants à maitriser leurs énergies. »
Le maire de Lens Sylvain Robert, présent mardi soir, a permis la tenue de cette réunion en proposant la salle Jean-Nohain aux participants. Le premier magistrat a toutefois refusé de participer au débat pour « s’informer également sur le sujet » et garantir une certaine forme de « neutralité ».
