Vendredi, environ 17h50, un pic de chaleur a envahi les rues de Lens, la Grand’Place de Béthune, ou encore Arras où le Main Square Festival démarrait, une fois n’est pas coutume, timidement. Et pour cause ! Victorieuse 2-0 de l’Uruguay, le France vient de décrocher son billet pour une demi-finale de Coupe de Monde. Coups de klaxons, Marseillaise, éclats de joie et sourires emplissent les rues, les bars et les chaumières.
Il faut dire que depuis le début de la compétition, la ferveur monte autour de la formation de Didier Deschamps. Après des débuts timides lors de la phase de poules, les Bleus montent en puissance et engendrent de gros espoirs. « Je suis super content. Je suis fier de Varane et de cette équipe. J’espère qu’on va soulever le trophée. Et pourquoi pas un petit remake du « Et un, et 2, et 3-0 » comme en 1998. En tout cas, nous avons un superbe groupe avec d’excellents joueurs, » se réjouissait Jean-Marc à Liévin, le drapeau français peint sur les joues.
Un ancien Lensois en vedette !
Pour en arriver là, les Bleus ont tout de même dû batailler face à l’Uruguay. Le score de 2-0 ne reflète pas l’adversité de la partie même si la France a joué un ton au-dessus. « C’est une très bonne équipe de France qui a attendu le bon moment pour marquer et qui s’est qualifiée sans s’énerver. En plus, j’avais prédit que Griezmann marquerait, » résumait parfaitement Christian, après avoir visionné le match sur écran géant à Houdain.
Dans l’euphorie du jour, un Tricolore ressort du lot et son nom se lit sur toutes les lèvres ! « L’homme du match, c’est bien entendu notre Raphaël Varane, formé au RC Lens ! » scande Sébastien, attablé en terrasse sur la place des Héros à Arras avec ses amis et en train de « fêter la qualif’ ». Il faut dire que le Ch’ti a été auteur d’un match très sérieux et a surtout mis tout un peuple sur la voie du succès en ouvrant la marque de la tête en première période.
Désormais, les Français ont rendez-vous avec les Diables Rouges, tombeurs du Brésil. Ce sera mardi à 20h. Pour tous les Nordistes, cette confrontation incarnera en quelque sorte un derby face au voisin belge. Pas le temps de savourer, que David s’y projette déjà : « Ca va être fabuleux mais très compliqué car la Belgique possède une génération dorée. » Quoi qu’il en soit, cette équipe de France ravive les souvenirs de l’été 1998. Les prémices d’une seconde étoile commencent à faire rêver. Le Nord et la France entière en redemandent.
