Un usager, qui fait régulièrement la liaison « Béthune – Paris Gare du Nord » en TGV s’oppose publiquement à la possible suppression de cette ligne ferroviaire. En effet, la SNCF envisagerait de supprimer de nombreuses dessertes directes de plusieurs villes moyennes du Nord et du Pas-de-Calais (Béthune, Lens, Douai, Valenciennes, Hazebrouck…) à partir de décembre 2019 même si rien n’est encore officiel. Il faudra désormais prendre le TGV à Lille et Arras pour se rendre à Paris si ce scénario tend à se confirmer. Une décision que craignent plusieurs usagers dont David Remoleux, qui a décidé de lancer ce mercredi une pétition sur change.org. Il avait déjà envoyé une première pétition à la ministre des transports en décembre 2017. Elle avait recueilli 7 200 signatures.
La suppression du TGV à Béthune serait un frein à l’économie en plus de bouleverser le quotidien des usagers
« Devoir prendre un logement à l'année, en région parisienne, diminuerait très fortement notre pouvoir d'achat et donc notre consommation au quotidien, faute de TGV, ce qui de plus, pénaliserait la vie économique et sociale du Béthunois » rappelle David Remoleux. Outre l’argument économique, le quotidien des usagers sera bouleversé si les dessertes TGV viendraient à disparaître selon le créateur de la pétition. « Je ne souhaite à personne d’aller à Paris en voiture, c’est infernal. C’est long et nous sommes bien plus en sécurité dans un TGV. D’autant que nous ressentons de plus en plus les effets du réchauffement climatique alors prendre son véhicule ne ferait qu’empirer les choses. »
En gare de Béthune ce jeudi, d’autres usagers n’ont pas caché leurs inquiétudes. « Je signerai la pétition. Cela fait 5 ans que je travaille à Paris. Avant, je partais du bureau vers 17h et j’arrivais en gare de Béthune à 18h30 », relate Maxime de Bruay-la-Buisssière qui a peur de « perdre sa vie de famille » s’il doit s’arrêter à Arras ou Lille pour reprendre ensuite un TER en direction de Béthune. « Il n’y a pas que les métropoles, il faut aussi penser aux villes moyennes pour que les citoyens restent égaux devant le service public » s’agace Mathieu, un autre passager.
La pétition sera remise à Elisabeth Borne, ministre des transports. « Je l’enverrai par courrier quand 5 000 personnes l'auront signée », précise David Remoleux.
